Toons Magazine
Another Tunisia From Inside
jeudi 16 février 2017
lundi 25 avril 2016
dimanche 10 avril 2016
Spotlight or the power of investigative journalism
"It's very hard to say no to God," explains the victim of a "paedophile" priest, interviewed by a journalist from the Boston Globe as part of the Spotlight investigation team,
which gives the title to Tom McCarthy's film released in US-theatres
this January 27th, 2016 and which can be seen all around the globe.
An impeccable Hollywoodian film that recreates as closely as possible the investigation led by these journalists
on a very sensitive issue: the protection offered for thirty years by
the Cardinal Archbishop of Boston, Bernard Law, to the priests of his
diocese, perpetrators of sexual abuse of children. If in 2003 the Spotlight
journalists obtained the Pulitzer Prize for their investigation, the
film about their feat has won 9 awards to date, starting with the Oscar
for best film, and will certainly obtain others, at the next Cannes
Festival, for instance.
To attack the most vulnerable
Religion and sex, two taboos, which supposedly has nothing to do with
each other. Whenever they meet, the result is explosive. The
"civilized" world, which is so shocked by the primitive barbarism of
"Jihad alnnikah" [gender jihad] of the "Islamic
State" is struggling to confront his own turpitude, such as those
misnamed paedophile priests. Paedophile means "someone who loves
children"; however, those priests who abuse children, boys and girls,
ranging from fondling to rape sometimes followed by murder, do not do it
because they love children, but only because they know they can take
advantage of the weak and vulnerable. These predators are
paedocriminals, period! SNAP [Survivors Network of those Abused by Priests],
the association of victims of abuse by priests, now has over 12,000
members in 56 countries, which gives an idea of the scale of the
phenomenon, which has nothing marginal about it.Read more
Spotlight o il potere del giornalismo investigativo
“È molto difficile dire di no a Dio”, spiega la vittima di un prete “pedofilo” intervistata da una giornalista del Boston Globe che fa parte del team investigativo Spotlight da
cui deriva il titolo del film di Tom Mc Carthy uscito nelle sale dei
cinema il 27 gennaio di quest’anno negli Stati Uniti e che si può vedere
in tutti gli angoli del pianeta.
Un impeccabile film hollywoodiano che ricostruisce il più fedelmente possibile la lunga inchiesta
condotta da questi giornalisti su un tema alquanto sensibile, ovvero la
protezione offerta per tre decenni dal cardinale-arcivescovo di Boston,
Bernard Law, ai preti della sua diocesi colpevoli di abusi sessuali di
bambini. I giornalisti nel 2003 per la loro inchiesta hanno ottenuto il
Premio Pulitzer. Il film che li ha messi in scena, al giorno d'oggi ha
sbancato ben 9 premi, iniziando con l’Oscar per il miglior film, e ne
otterrà sicuramente degli altri, in particolare al prossimo Festival di
Cannes.La religione e il sesso sono due temi tabu, che si sa bene non hanno nulla a che vedere l’uno con l’altro. E ogni volta che si incontrano, si ottiene un risultato esplosivo.
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Spotlight oder die Macht des investigativen Journalismus
„Gott nein zu sagen fällt schwer“, erklärt das Opfer eines „pädophilen“ Priesters, in einem Interview durch eine Journalistin des Ermittlungsteams Spotlight des Boston Globe,
nach dem der Film von Tom Mc Carthy betitelt ist. Dieser kam am 27.
Januar dieses Jahres in den US-Kinos heraus und kann nun weltweit
gesehen werden.
Ein tadelloser Hollywoodfilm, der so wahrheitsgetreu wie möglich die langzeitige Recherche rekonstruiert,
die von diesen Journalisten über dieses so heikle Thema geführt wurde.
Es ging um den dreißigjährigen Schutz, den der Kardinal und Erzbischof
von Boston, Bernard Law den Priestern seiner Diözese gewährleistete, die
sich die sich des sexuellen Missbrauchs an Kindern schuldig gemacht
hatten. 2003 erhielten die Journalisten für ihre Recherchearbeit den
Pulitzerpreis. Der Film über sie hat schon 9 Preise gewonnen. Der erste
davon war der Oscar für den besten Film. Mit Sicherheit wird er noch
andere Preise gewinnen, vor allem beim kommenden Festival von Cannes.Es ist allgemein bekannt, dass Religion und Sexualität sind Tabuthemen und haben wie bekannt nichts miteinander zu tun. Und jedes Mal, wenn sie sich treffen, knallt es.
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Spotlight ou le pouvoir du journalisme d’investigation
“C’est très difficile de dire non à Dieu“, explique la victime d’un prêtre “pédophile” interviewée par une journaliste du Boston Globe faisant partie de l’équipe d’enquête Spotlight, qui donne son titre au film de Tom Mc Carthy sorti en salles ce 27 janvier 2016 aux USA et qu’on peut voir aux quatre coins de la Grande bleue.
Un impeccable film hollywoodien qui reconstitue le plus fidèlement possible l’enquête au long cours
menée par ces journalistes sur un sujet très sensible: la protection
offerte pendant une trentaine d’années par le cardinal-archevêque de
Boston, Bernard Law, aux prêtres de son diocèse auteurs d’abus sexuels
sur des enfants. Si les journalistes de Spotlight ont obtenu en
2003 le Prix Pulitzer pour leur enquête, le film les mettant en scène a
raflé 9 prix à ce jour, à commencer par l’Oscar du meilleur film, et en
décrochera sans doute d’autres, notamment au Festival de Cannes.
La religion et le sexe, deux thèmes tabous qui, c’est bien connu, n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Et chaque fois qu’ils se rencontrent, le résultat est explosif.
Le monde “civilisé”, qui est tellement choqué par la barbarie primitive du “Jihad alnnikah “ de “l'État islamique”, a beaucoup de mal à regarder en face ses propres turpitudes, comme par exemple ce qu’on appelle à tort les prêtres pédophiles. Pédophile veut dire "qui aime les enfants"; or, ces prêtres qui abusent d'enfants, garçons et:ou filles, allant des attouchements aux viols avec pénétration parfois suivis de meurtre, ne le font pas parce qu'ils aiment les enfants, mais uniquement parce qu'ils savent pouvoir profiter des plus faibles et vulnérables. Ces prédateurs sont des pédocriminels, point barre. SNAP, l’association de victimes d’abus commis par des prêtres, compte aujourd’hui plus de 12 000 membres dans 56 pays, ce qui donne une idée de l’ampleur du phénomène, qui n’a donc rien de marginal.
Tout comme l'État islamique qui manipule des jeunes Arabes démunis pour les recruter au Jihad, ces prêtres s’en prennent aux plus pauvres et marginalisés dans la société pour en tirer profit. “Quand on est pauvres à Boston la religion joue un rôle très important dans notre vie… Les prêtres repèrent les plus pauvres et les plus vulnérables comme victimes pour s’assurer qu’ils diront rien”.
Les révélations du Boston Globe à partir de janvier 2002 ont eu un véritable effet boule de neige et conduit à des révélations d’affaires similaires dans le monde entier, et pas seulement dans l'Église catholique, mais dans toutes les églises et, plus généralement, les organisations regroupant des enfants sous l’autorité d’adultes.
Comme le montre le scandale qui agite actuellement l'Église catholique de France, avec l’affaire du cardinal-évêque de Lyon Mgr. Barbarin, la haute hiérarchie s’est généralement comportée comme celle de Boston, en appliquant les règles de l’omertà, la loi du silence de la mafia sicilienne. Le Boston Globe a brisé cette loi et donné l’exemple.
La religion et le sexe, deux thèmes tabous qui, c’est bien connu, n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Et chaque fois qu’ils se rencontrent, le résultat est explosif.
Le monde “civilisé”, qui est tellement choqué par la barbarie primitive du “Jihad alnnikah “ de “l'État islamique”, a beaucoup de mal à regarder en face ses propres turpitudes, comme par exemple ce qu’on appelle à tort les prêtres pédophiles. Pédophile veut dire "qui aime les enfants"; or, ces prêtres qui abusent d'enfants, garçons et:ou filles, allant des attouchements aux viols avec pénétration parfois suivis de meurtre, ne le font pas parce qu'ils aiment les enfants, mais uniquement parce qu'ils savent pouvoir profiter des plus faibles et vulnérables. Ces prédateurs sont des pédocriminels, point barre. SNAP, l’association de victimes d’abus commis par des prêtres, compte aujourd’hui plus de 12 000 membres dans 56 pays, ce qui donne une idée de l’ampleur du phénomène, qui n’a donc rien de marginal.
Tout comme l'État islamique qui manipule des jeunes Arabes démunis pour les recruter au Jihad, ces prêtres s’en prennent aux plus pauvres et marginalisés dans la société pour en tirer profit. “Quand on est pauvres à Boston la religion joue un rôle très important dans notre vie… Les prêtres repèrent les plus pauvres et les plus vulnérables comme victimes pour s’assurer qu’ils diront rien”.
Les révélations du Boston Globe à partir de janvier 2002 ont eu un véritable effet boule de neige et conduit à des révélations d’affaires similaires dans le monde entier, et pas seulement dans l'Église catholique, mais dans toutes les églises et, plus généralement, les organisations regroupant des enfants sous l’autorité d’adultes.
Comme le montre le scandale qui agite actuellement l'Église catholique de France, avec l’affaire du cardinal-évêque de Lyon Mgr. Barbarin, la haute hiérarchie s’est généralement comportée comme celle de Boston, en appliquant les règles de l’omertà, la loi du silence de la mafia sicilienne. Le Boston Globe a brisé cette loi et donné l’exemple.
Une leçon de journalisme
Spotlight devrait entrer dans les programmes d’enseignement de
toutes les écoles de journalisme et formations aux médias citoyens.
Tout d’abord, les journalistes de Spotlight ne sont pas des
supermen ou superwomen, mais des Bostoniens ordinaires amateurs de
base-ball. Ensuite, ce sont des bosseurs et des bosseuses qui pratiquent
la journée de travail de 15 heures et ne fréquentent les cafés que pour
y rencontrer des témoins. Ils sont habités par un seul souci :
rechercher la vérité. Mais cela ne leur fait jamais oublier qu’ils
doivent veiller à la protection de leurs sources, à commencer par les
victimes qui acceptent de témoigner, et auxquelles ils manifestent une
empathie qui n’est pas feinte. Et ils savent être patients, prendre leur
temps et s’adapter aux temps de leurs sources. Ils sont conscients que
la publication prématurée de résultats partiels de l’enquête pourrait
ruiner les efforts pour découvrir toute l’étendue de l’affaire. Ainsi,
ce qui était au départ une enquête sur un prêtre criminel s’étend à 7,
puis 13, puis 90 prêtres dans le seul diocèse de Boston, qui ont fait
plus de 1 000 victimes.En publiant ses révélations, dans plus de 600 articles en un an, le Boston Globe a montré que la force de ce quatrième pouvoir que sont les médias peut venir d’autre chose que du scoop, du buzz, du scandale à tout prix, mais plutôt de la parole des plus faibles, des sans-voix et ce faisant, il a pu gagner une bataille contre ce deuxième pouvoir redoutable qu’est l'Église catholique à Boston, où les catholiques constituent pratiquement la moitié de la population. Mais cette bataille ne concerne pas que les catholiques.
Partout où les pauvres survivent dans l’ignorance, leurs enfants sont une proie de choix pour les prédateurs assoiffés de pouvoir qui abusent d’eux et les réduisent au silence au nom d’une entité supérieure, en général un Dieu. La leçon de Boston a donc une portée universelle.
Une version modifiée de cet article a été publiée sur le site Nawaat
lundi 21 mars 2016
Pourquoi on devrait toutes aimer Hédi
Grande nouvelle les filles. Le Tunisien nouveau est arrivé ! Il s’appelle Hédi. Pour le moment, ce n’est qu’un personnage imaginaire, incarné par le héros de Berlin, Majd Mastoura, mais…
Le cinéma, depuis qu’il existe, offre un miroir à la société. Parfois déformant, parfois grossissant, parfois rapetissant. Les œuvres géniales sont celles qui arrivent trop tôt, les médiocres sont celles qui arrivent trop tard, les œuvres d’art sont celles qui arrivent au bon moment. Nhebbek Hedi [ Je t’aime, Hédi], le film de Mohamed Ben Attia, est entre la première et la troisième catégorie. Le public tunisois de la première n’a pas eu l’air de beaucoup l’apprécier, certains se demandant si les prix raflés à la Berlinale étaient dus à la présence de touristes allemands dans le film. Outre sa stupidité, cette remarque permet de mettre le doigt là où le film fait mal.
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